21/02/2011

Apprendre à se communiquer

Quand je communique avec l´autre j´attends qu´il me soit de prévenances. De même quand il me communique  il attend que  je lui rende son dû. Cette reconnaissance qui dénote de la politesse, des usages et de la bonne conduite est l´affirmation de soi, matériau basique du dialogue. La vie en société requièrt de l´apprentissage du dialogue. C´est à travers le dialogue que nous apprenons à nous exprimer,  à corriger nos maladresses, à nous coincider, à nous diverger, à planifier,  à nous convaincre de notre mission sur la terre et à nous engager dans la lutte pour un monde meilleur où les catastrophes naturelles, la guerre, la maladie et la faim seront diminuées. Qu´il soit merveilleux ! Si nous permettons que tous les groupes et toutes les personnes sans distinction de pigmentation et de condition phyique  aucune puissent exprimer en égalité de conditions. L´édification de ce rêve pour un vivre-ensemble ne sera plus un leurre en Haiti souffert déjà d´une aiguë crise dialectique qui travaille son corps et son âme, il y a deux siècles. En dernier ressort, cette crise dialectique nous fait accuser un niveau de rétrogradation socio-politico-économico-culturel crispant : Haiti est le plus pauvre du monde.
  La société qui apprend à dialoguer apprend à se solidariser, à résoudre ses problêmes et à progresser. En guise d´exemple, l´Indépendance nationale conquise au prix de lutte sanglante fut le resultat d´un consensus entre les divers secteurs de l´époque, essayant de prendre en main leur destin collectif et de s´unir pour se donner une bonne orientation en mangeant ou sapant leur vice sans frein. Aujourd-hui, mieux vaut tard que jamais, l´haitien doit emprunter le chemin du dialogue pour sauver la face et se tirer de la pauvreté : le monde bouge, avance.  Les pays qui, hier, furent rangés dans la catégorie de  Pays Sous-Développés franchissent ce seuil, car ils possèdent aujourd-hui une condition macro-économique intéressante et offrent un niveau de vie acceptable  à leurs citoyens. Quid de notre pays ?        
  A une autre fois

                          pjerochar@yahoo.fr


Aucun commentaire: